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FR WOLF

400 x 300 cm

Les personnages d’animaux étranges, créés à partir de formes ressemblant aux vers de terre, sont la signature de l’artiste Weedzor. Il a tout d’abord utilisé cette approche sur des personnages à visage humain sous forme de collages en 2007, mais son style s’est développé relativement rapidement jusqu’aux dimensions et jusqu’au langage visuel dont il se sert actuellement. Au début, ses collages ne dépassaient pas un mètre de hauteur et avaient très peu de couleurs, et puis il est passé à la production de collages plus grands et plus colorés, jusqu’à arriver aux muraux hauts de plusieurs mètres et de couleurs criardes. En même temps, il crée des séries d’autocollants qui envahissent toutes les surfaces métalliques de la ville. Nous pouvons ainsi dire que son style se caractérise par une des principales règles de la culture graffiti : tenter d’être le plus présent possible sur un maximum de surfaces sous toutes les formes. En 2019 il a peint un mural de 17 mètres pour le festival Runaway, mais il n’a pas abandonné la production d’autocollants, méthode fondamentale pour occuper l’espace. Son ouvrage n’est qu’un des 11 muraux de grande taille réalisés en 2016, quand un artiste local – Pijanista – a fondé le festival Runaway dans le quartier de Bežanijska kosa, assez éloigné du centre-ville.

TAKE 3

Rien ne peut remplacer l’observation des graffitis et du street art dans le monde réel, cependant, il est devenu manifeste durant ces dernières années que les nouvelles technologies sont en mesure d’apporter une nouvelle dimension à ces formes artistiques. Déjà vers la fin des années 1990, la culture graffiti s’est rendu compte du potentiel d’internet pour se mettre en réseau et pour affirmer sa domination dans le milieu urbain. Une des pages web pionnières, ArtCrimes.com, servait de galerie qui présentait les ouvrages du monde entier. Au début, donc, c’est la culture qui a reconnu le potentiel de ce qu’une révolution numérique pourrait offrir. À partir des années 2000 et avec l’essor du street art, il est devenu évident qu’en plus du street art et de la culture graffiti, qui ont un besoin naturel de documenter et partager l’art trouvé dans les rues, ceci est devenu l’activité préférée des utilisateurs des réseaux sociaux. En plus des chats, de la nourriture et des selfies, partager des photographies de graffitis est devenu extrêmement populaire. En dehors des interprétations des psychologues et des sociologues de ce phénomène, cela nous montre clairement une chose : les gens voient les graffitis et le street art et y prennent plaisir. Cette exposition nous permet d’explorer le contenu numérique et une sélection des œuvres d’art les plus populaires parmi les internautes. Vous vous demandez peut-être pourquoi cette sélection serait pertinente pour le monde artistique et ce que cette approche curatoriale pourrait apporter aux visiteurs. La réponse est simple : nous voulons vérifier si le public ne choisit au hasard que de « belles » choses ou si des processus importants ont lieu lors de ce choix. Pour cette raison nous avons choisi les photographies ayant le plus grand nombre de vues et de likes sur les réseaux sociaux de notre organisation et nous les avons organisées en groupes afin de leur donner un contexte et de les analyser de la façon la plus adéquate possible. Les résultats seront clairs à la fin de cette présentation virtuelle. Alors, allez de niveau en niveau goûter les « potions de sagesse » de chaque étape et vous atteindrez « la connaissance ultime ». Profitez ! La commissaire d’exposition Ljiljana Radošević.

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