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FR MESSAGE OF LOVE

450 x 300 cm

L’équipe qui n’a en réalité pas de nom et qui a une organisation assez souple consiste en trois artistes : Rage, Piros et Brada. Nous verrons leurs ouvrages au niveau suivant où nous traitons du design des personnages, mais pour l’instant, nous allons nous focaliser sur leur collaboration. Deux ouvrages, similaires dans leur réalisation, ont été vus presque le même nombre de fois, et les deux ont été faits par Rage et Brada ensemble. Ce qui est intéressant, c’est que ces trois artistes sont les auteurs des ouvrages, dont les photographies sont les plus likées et commentées dans notre première sélection. Ils ne font presque plus de graffitis traditionnels, mais leurs personnages distinguables attirent toujours beaucoup d’attention. Il est toujours difficile d’attribuer les ouvrages de ce crew à une catégorie, car ces auteurs opèrent au niveau de la culture graffiti, mais, comme nous l’avons déjà mentionné, ils dessinent surtout des personnages. Il serait plus simple de les mettre dans la catégorie du street art, mais ce ne sont pas des artistes urbains typiques ; c’est pourquoi nous les considérons comme produits d’une des nombreuses branches de la culture graffiti. À partir de décembre 2011, Rage développe son alter ego « Héros de la rue », dont le masque sert d’ouverture symbolique vers de nombreuses références de la culture populaire. Dans son ouvrage où les deux personnages sont masqués, il faut en effet se focaliser sur les bulles, remplies de cœurs. Malgré les défis que l’année 2020 nous a lancés, Rage et Brada ont décidé d’utiliser leurs héros masqués pour envoyer un message d’amour aux Belgradois. Étant donné que Piros les a accompagnés pendant qu’ils dessinaient, nous pouvons y voir sa signature aussi. Bien que Piros n’ait pas contribué à ce graffiti, la même nuit ils sont partis à un autre endroit au centre-ville où ils ont fait une série de réalisations dont le style rappelle les ouvrages mentionnés. La « Tornade » de Piros, créé la même nuit, a aussi obtenu un grand nombre de likes. Ce fut clairement une nuit productive, car plusieurs ouvrages en découlant ont eu un grand nombre de likes.

TAKE 3

Rien ne peut remplacer l’observation des graffitis et du street art dans le monde réel, cependant, il est devenu manifeste durant ces dernières années que les nouvelles technologies sont en mesure d’apporter une nouvelle dimension à ces formes artistiques. Déjà vers la fin des années 1990, la culture graffiti s’est rendu compte du potentiel d’internet pour se mettre en réseau et pour affirmer sa domination dans le milieu urbain. Une des pages web pionnières, ArtCrimes.com, servait de galerie qui présentait les ouvrages du monde entier. Au début, donc, c’est la culture qui a reconnu le potentiel de ce qu’une révolution numérique pourrait offrir. À partir des années 2000 et avec l’essor du street art, il est devenu évident qu’en plus du street art et de la culture graffiti, qui ont un besoin naturel de documenter et partager l’art trouvé dans les rues, ceci est devenu l’activité préférée des utilisateurs des réseaux sociaux. En plus des chats, de la nourriture et des selfies, partager des photographies de graffitis est devenu extrêmement populaire. En dehors des interprétations des psychologues et des sociologues de ce phénomène, cela nous montre clairement une chose : les gens voient les graffitis et le street art et y prennent plaisir. Cette exposition nous permet d’explorer le contenu numérique et une sélection des œuvres d’art les plus populaires parmi les internautes. Vous vous demandez peut-être pourquoi cette sélection serait pertinente pour le monde artistique et ce que cette approche curatoriale pourrait apporter aux visiteurs. La réponse est simple : nous voulons vérifier si le public ne choisit au hasard que de « belles » choses ou si des processus importants ont lieu lors de ce choix. Pour cette raison nous avons choisi les photographies ayant le plus grand nombre de vues et de likes sur les réseaux sociaux de notre organisation et nous les avons organisées en groupes afin de leur donner un contexte et de les analyser de la façon la plus adéquate possible. Les résultats seront clairs à la fin de cette présentation virtuelle. Alors, allez de niveau en niveau goûter les « potions de sagesse » de chaque étape et vous atteindrez « la connaissance ultime ». Profitez ! La commissaire d’exposition Ljiljana Radošević.

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