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FR MAC

400 x 300 cm

Outre le style belgradois, simple et élégant, nous voyons aussi dans les rues de la ville les couleurs et la vivacité du style sauvage. La majorité des artistes de graffiti traverse l’étape du style sauvage durant son développement, mais très peu parmi eux sont prêts à en élever le niveau. Mac est l'un des rares graffiteurs vraiment dédiés à cette forme. Il est venu à Belgrade en 2008 pour commencer ces études à l’université et il est tout de suite devenu reconnaissable pour ces ouvrages à motifs manga. Ses ouvrages sont complexes, réfléchis, grands, avec un bon équilibre chromatique et, surtout, impressionnant. Il est très difficile d’en détacher le regard qui est sans cesse attiré par le vertige des couleurs. Le style sauvage est compliqué à maîtriser, car il ne suffit pas de rendre les lettres complexes : l’auteur doit les déformer jusqu’à les rendre illisibles tout en créant son propre style qui doit être lisible, en tant que tel, à d’autres graffiteurs. Si l’auteur, en plus de tout ceci, réussit à faire une utilisation adéquate des couleurs et du rapport entre la lumière et l’ombre, son ouvrage sera vraiment apprécié. La technique de Mac dépasse ces exigences, il est capable d’y inclure des personnages inspirés de manga. La précision et l’exécution minutieuse de ses ouvrages semblent attirer un grand nombre d’admirateurs parmi les Belgradois.

TAKE 3

Rien ne peut remplacer l’observation des graffitis et du street art dans le monde réel, cependant, il est devenu manifeste durant ces dernières années que les nouvelles technologies sont en mesure d’apporter une nouvelle dimension à ces formes artistiques. Déjà vers la fin des années 1990, la culture graffiti s’est rendu compte du potentiel d’internet pour se mettre en réseau et pour affirmer sa domination dans le milieu urbain. Une des pages web pionnières, ArtCrimes.com, servait de galerie qui présentait les ouvrages du monde entier. Au début, donc, c’est la culture qui a reconnu le potentiel de ce qu’une révolution numérique pourrait offrir. À partir des années 2000 et avec l’essor du street art, il est devenu évident qu’en plus du street art et de la culture graffiti, qui ont un besoin naturel de documenter et partager l’art trouvé dans les rues, ceci est devenu l’activité préférée des utilisateurs des réseaux sociaux. En plus des chats, de la nourriture et des selfies, partager des photographies de graffitis est devenu extrêmement populaire. En dehors des interprétations des psychologues et des sociologues de ce phénomène, cela nous montre clairement une chose : les gens voient les graffitis et le street art et y prennent plaisir. Cette exposition nous permet d’explorer le contenu numérique et une sélection des œuvres d’art les plus populaires parmi les internautes. Vous vous demandez peut-être pourquoi cette sélection serait pertinente pour le monde artistique et ce que cette approche curatoriale pourrait apporter aux visiteurs. La réponse est simple : nous voulons vérifier si le public ne choisit au hasard que de « belles » choses ou si des processus importants ont lieu lors de ce choix. Pour cette raison nous avons choisi les photographies ayant le plus grand nombre de vues et de likes sur les réseaux sociaux de notre organisation et nous les avons organisées en groupes afin de leur donner un contexte et de les analyser de la façon la plus adéquate possible. Les résultats seront clairs à la fin de cette présentation virtuelle. Alors, allez de niveau en niveau goûter les « potions de sagesse » de chaque étape et vous atteindrez « la connaissance ultime ». Profitez ! La commissaire d’exposition Ljiljana Radošević.

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