FR GHOST PEOPLE OF SAVAMALA
450 x 300 cm
Deux autrices, à l’origine du collectif « Kriška » (Tranche), se sont réunies pour réaliser un projet street art conçu dans le cadre du projet « Acupuncture de la ville » qui s’était développé dans plusieurs villes de la région (Skopje, Belgrade, Sarajevo, Zagreb et Split) de 2012 à 2014. Les organisations « Kulturni front » et le centre culturel « Grad » ont été chargés de sa mise en œuvre à Belgrade et le but de ce projet était d’animer l’espace urbain à travers les petites interventions. Ayant compris que les rues disent plus que les mots, ces deux designeuses graphiques ont créé tout un monde de fantômes agréables en apparence qui habitent le quartier de Savamala. À l’époque de la création de ce projet, cette zone urbaine n’était plus qu’une ombre délabrée du quartier qu’il avait été autrefois. Depuis, toute cette zone a changé jusqu’à devenir méconnaissable à cause du projet très controversé de « Belgrade sur l’eau ». Bien que tous les fantômes soient repeints, ils habitent toujours les réseaux sociaux et restent le sujet de nombreuses conversations même plusieurs années plus tard. Si nous avons débattu si les œuvres précédentes sont des graffitis ou de street art, dans le cas du collectif « Kriška » il est évident qu’il s’agit de street art. Certes, elles utilisent parfois des bombes, mais leur matériel principal, ce sont les peintures acryliques et les pinceaux. Il semble que le street art vise à dépasser les limites dessinées par la culture graffiti en termes d’idées, d’exécution, de techniques et d’un certain public. Pour cette raison, ces petits fantômes sont un excellent exemple de ce qu’est le street art tant comparé aux graffitis. Plusieurs années après, nous pouvons dire que les fantômes de Savamala sont les interventions street art favorites des Belgradois.