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FR FIGHT THE POWER

400 x 300 cm

Depuis les années 1980, les autocollants sont devenus populaires grâce à de nombreux aspects de la culture populaire. Comme c’est le cas de la culture du skateboard dont les adhérents décoraient leurs planches ainsi que la culture urbaine indépendante qui fonctionne sur le principe du « faites-le vous-même » (DIY). Certes, l’auteur Orbot est entré dans la culture urbaine à travers les graffitis, mais c’est l’aspect visuel du skateboarding qui a eu la plus grande influence sur son travail. Il a développé pendant des années le personnage de la petite pilule à qui il a finalement attribué « une pensée indépendante » en 2016. La pilule est une métaphore pour les gens contemporains qui sont de plus en plus dépendants de la technologie et des médicaments. Afin de pouvoir produire un maximum d’œuvres d’art avec différents messages, il a compris que le petit format de l’autocollant avec une application simple pouvait rendre son travail visible au grand public. Il traite surtout des aspects de la technologie, de la conscience, des droits de l’Homme et ainsi de suite. Selon lui, ces sujets sont importants et essentiels, car la majorité de nos graffiteurs et des artistes urbains est indifférente à l’égard de l’engagement social. Chaque série d’autocollants est différente et s’inspire de l’architecture moderniste et du design de logotypes. C’est grâce à ses messages qu’il esquive la simplicité : Activez ! ; Pouvoir au peuple ! ; Vie en cours de chargement – patientez ; Warning ! Warning ! ; Le message n’a pas été livré ! ; L’art urbain contre la haine ! ; Vis et laisse vivre ! Bien que petites comparées aux graffitis et aux interventions street art, ces autocollants attirent une grande attention.

TAKE 3

Rien ne peut remplacer l’observation des graffitis et du street art dans le monde réel, cependant, il est devenu manifeste durant ces dernières années que les nouvelles technologies sont en mesure d’apporter une nouvelle dimension à ces formes artistiques. Déjà vers la fin des années 1990, la culture graffiti s’est rendu compte du potentiel d’internet pour se mettre en réseau et pour affirmer sa domination dans le milieu urbain. Une des pages web pionnières, ArtCrimes.com, servait de galerie qui présentait les ouvrages du monde entier. Au début, donc, c’est la culture qui a reconnu le potentiel de ce qu’une révolution numérique pourrait offrir. À partir des années 2000 et avec l’essor du street art, il est devenu évident qu’en plus du street art et de la culture graffiti, qui ont un besoin naturel de documenter et partager l’art trouvé dans les rues, ceci est devenu l’activité préférée des utilisateurs des réseaux sociaux. En plus des chats, de la nourriture et des selfies, partager des photographies de graffitis est devenu extrêmement populaire. En dehors des interprétations des psychologues et des sociologues de ce phénomène, cela nous montre clairement une chose : les gens voient les graffitis et le street art et y prennent plaisir. Cette exposition nous permet d’explorer le contenu numérique et une sélection des œuvres d’art les plus populaires parmi les internautes. Vous vous demandez peut-être pourquoi cette sélection serait pertinente pour le monde artistique et ce que cette approche curatoriale pourrait apporter aux visiteurs. La réponse est simple : nous voulons vérifier si le public ne choisit au hasard que de « belles » choses ou si des processus importants ont lieu lors de ce choix. Pour cette raison nous avons choisi les photographies ayant le plus grand nombre de vues et de likes sur les réseaux sociaux de notre organisation et nous les avons organisées en groupes afin de leur donner un contexte et de les analyser de la façon la plus adéquate possible. Les résultats seront clairs à la fin de cette présentation virtuelle. Alors, allez de niveau en niveau goûter les « potions de sagesse » de chaque étape et vous atteindrez « la connaissance ultime ». Profitez ! La commissaire d’exposition Ljiljana Radošević.

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