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FR FACES

450 x 300 cm

Artiste ne peignant que des formes abstraites, Nikola semble être un loup solitaire de la scène du street art belgradois. Rappelons que le street art, s’étant séparé des graffitis et de la domination des lettres, est devenu une forme narrative et figurative. Cependant, il existe des artistes comme Nikola qui vont plus loin et qui se libèrent de tout sauf de la philosophie de l’art manifestée comme la sublimation des pensées : l’abstraction pure. Cette abstraction trouve ses origines dans des recherches précédentes, quand il expérimentait avec les lignes pures, sans couleur, et il trouvait la forme à travers l’abstraction. Le travail que nous voyons ici est un des meilleurs exemples de cette première phase. Si nous revenons un peu plus dans le passé, nous pouvons dire que cette phase a commencé avec l’une de ses interventions street art précédentes, où il signait « Alone », et dessinait un visage simple et terrifiant. Ce qui est moins connu c’est que pendant cette période où il a réalisé ce visage, qui semble être l’œuvre d’un débutant, Nikola réalisait aussi des panoramas hyperréalistes sur papier. C’est pourquoi il est très difficile de comprendre ce que nous voyons quand nous regardons ses réalisations dans la rue. Il est possible que ces ouvrages nous poussent à accomplir la finalité de l’art urbain : ils nous poussent à réfléchir.

TAKE 3

Rien ne peut remplacer l’observation des graffitis et du street art dans le monde réel, cependant, il est devenu manifeste durant ces dernières années que les nouvelles technologies sont en mesure d’apporter une nouvelle dimension à ces formes artistiques. Déjà vers la fin des années 1990, la culture graffiti s’est rendu compte du potentiel d’internet pour se mettre en réseau et pour affirmer sa domination dans le milieu urbain. Une des pages web pionnières, ArtCrimes.com, servait de galerie qui présentait les ouvrages du monde entier. Au début, donc, c’est la culture qui a reconnu le potentiel de ce qu’une révolution numérique pourrait offrir. À partir des années 2000 et avec l’essor du street art, il est devenu évident qu’en plus du street art et de la culture graffiti, qui ont un besoin naturel de documenter et partager l’art trouvé dans les rues, ceci est devenu l’activité préférée des utilisateurs des réseaux sociaux. En plus des chats, de la nourriture et des selfies, partager des photographies de graffitis est devenu extrêmement populaire. En dehors des interprétations des psychologues et des sociologues de ce phénomène, cela nous montre clairement une chose : les gens voient les graffitis et le street art et y prennent plaisir. Cette exposition nous permet d’explorer le contenu numérique et une sélection des œuvres d’art les plus populaires parmi les internautes. Vous vous demandez peut-être pourquoi cette sélection serait pertinente pour le monde artistique et ce que cette approche curatoriale pourrait apporter aux visiteurs. La réponse est simple : nous voulons vérifier si le public ne choisit au hasard que de « belles » choses ou si des processus importants ont lieu lors de ce choix. Pour cette raison nous avons choisi les photographies ayant le plus grand nombre de vues et de likes sur les réseaux sociaux de notre organisation et nous les avons organisées en groupes afin de leur donner un contexte et de les analyser de la façon la plus adéquate possible. Les résultats seront clairs à la fin de cette présentation virtuelle. Alors, allez de niveau en niveau goûter les « potions de sagesse » de chaque étape et vous atteindrez « la connaissance ultime ». Profitez ! La commissaire d’exposition Ljiljana Radošević.

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