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FR DAS DROGEN AMATEUR

300 x 300 cm

Das Drogen est un collectif de créateurs aux vues similaires dont les styles se sont à tel point rapprochés qu’en distinguer les auteurs est devenu un art en soi. Ils ne dessinent les lettres que très rarement, mais leurs personnages aux couleurs éclatantes sont toujours faciles à reconnaître. Cet ouvrage, créé dans le cadre du Festival Rekonstrukcija en 2019, semble unir de nombreuses influences que nous avons déjà reconnues dans les créations précédentes. Nous y trouvons un mélange de personnages animés classiques, de mangas, de héros, de robots, de futurisme, de caractéristiques du style des années 1980, tout ceci réalisé sur un fond violet avec la signature « Das Drogen Amateur ». Le rapport entre tous ces éléments crée une œuvre multidimensionnelle. Au premier abord, il semble que les réalisations de Das Drogen sont entre les graffitis et le street art, pourtant il est certain qu’elles sont bien ancrées dans le street art. « Rekonstrukcija » est un festival relativement jeune qui promeut l’art urbain et qui a réussi, pendant ces dernières années, à rassembler plus de 80 artistes urbains locaux et internationaux et à réaliser plus de 20 grands muraux à Belgrade. Cette œuvre de Das Drogen est partie d’un grand mural fait par 15 artistes nationaux et étrangers dans la cour de l’école « Kralj Petar Prvi », où a eu lieu le premier « graffiti jam » à Belgrade. C’était l’événement pour lequel Rekonstrukcija et Paint Kartel « s’échauffaient » (pour plus d’explications, retournez à l’ouvrage « Bienvenue à Belgrade »).

TAKE 3

Rien ne peut remplacer l’observation des graffitis et du street art dans le monde réel, cependant, il est devenu manifeste durant ces dernières années que les nouvelles technologies sont en mesure d’apporter une nouvelle dimension à ces formes artistiques. Déjà vers la fin des années 1990, la culture graffiti s’est rendu compte du potentiel d’internet pour se mettre en réseau et pour affirmer sa domination dans le milieu urbain. Une des pages web pionnières, ArtCrimes.com, servait de galerie qui présentait les ouvrages du monde entier. Au début, donc, c’est la culture qui a reconnu le potentiel de ce qu’une révolution numérique pourrait offrir. À partir des années 2000 et avec l’essor du street art, il est devenu évident qu’en plus du street art et de la culture graffiti, qui ont un besoin naturel de documenter et partager l’art trouvé dans les rues, ceci est devenu l’activité préférée des utilisateurs des réseaux sociaux. En plus des chats, de la nourriture et des selfies, partager des photographies de graffitis est devenu extrêmement populaire. En dehors des interprétations des psychologues et des sociologues de ce phénomène, cela nous montre clairement une chose : les gens voient les graffitis et le street art et y prennent plaisir. Cette exposition nous permet d’explorer le contenu numérique et une sélection des œuvres d’art les plus populaires parmi les internautes. Vous vous demandez peut-être pourquoi cette sélection serait pertinente pour le monde artistique et ce que cette approche curatoriale pourrait apporter aux visiteurs. La réponse est simple : nous voulons vérifier si le public ne choisit au hasard que de « belles » choses ou si des processus importants ont lieu lors de ce choix. Pour cette raison nous avons choisi les photographies ayant le plus grand nombre de vues et de likes sur les réseaux sociaux de notre organisation et nous les avons organisées en groupes afin de leur donner un contexte et de les analyser de la façon la plus adéquate possible. Les résultats seront clairs à la fin de cette présentation virtuelle. Alors, allez de niveau en niveau goûter les « potions de sagesse » de chaque étape et vous atteindrez « la connaissance ultime ». Profitez ! La commissaire d’exposition Ljiljana Radošević.

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