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FR COFFEE BREAK

400 x 300 cm

À partir de 2012, TKV utilise surtout les collages pour créer sans autorisation ses ouvrages dans la rue. Le collage est un remplacement pratique pour le pochoir classique. Au lieu d’appliquer la peinture directement sur le mur, les artistes appliquent la même technique sur le papier qu’ils vont coller ultérieurement sur une surface. La réalisation reste un pochoir main-fait, mais l’artiste a assez de temps pour créer une œuvre d’art détaillée dans son atelier, de s’assurer qu’il est satisfait des résultats avant de l’appliquer sur le mur et l’exposer au public. Ainsi, l’artiste peut créer des pochoirs plus complexes que ceux qu’il produit pour travailler directement sur le mur (et sans autorisation). Malheureusement, cette technique n’est pas durable et si le papier n’est pas bien imprégné et enduit, les collages disparaissent au bout de quelques années, tandis que les pochoirs appliqués directement sur le mur peuvent y rester pendant des décennies.

TAKE 3

Rien ne peut remplacer l’observation des graffitis et du street art dans le monde réel, cependant, il est devenu manifeste durant ces dernières années que les nouvelles technologies sont en mesure d’apporter une nouvelle dimension à ces formes artistiques. Déjà vers la fin des années 1990, la culture graffiti s’est rendu compte du potentiel d’internet pour se mettre en réseau et pour affirmer sa domination dans le milieu urbain. Une des pages web pionnières, ArtCrimes.com, servait de galerie qui présentait les ouvrages du monde entier. Au début, donc, c’est la culture qui a reconnu le potentiel de ce qu’une révolution numérique pourrait offrir. À partir des années 2000 et avec l’essor du street art, il est devenu évident qu’en plus du street art et de la culture graffiti, qui ont un besoin naturel de documenter et partager l’art trouvé dans les rues, ceci est devenu l’activité préférée des utilisateurs des réseaux sociaux. En plus des chats, de la nourriture et des selfies, partager des photographies de graffitis est devenu extrêmement populaire. En dehors des interprétations des psychologues et des sociologues de ce phénomène, cela nous montre clairement une chose : les gens voient les graffitis et le street art et y prennent plaisir. Cette exposition nous permet d’explorer le contenu numérique et une sélection des œuvres d’art les plus populaires parmi les internautes. Vous vous demandez peut-être pourquoi cette sélection serait pertinente pour le monde artistique et ce que cette approche curatoriale pourrait apporter aux visiteurs. La réponse est simple : nous voulons vérifier si le public ne choisit au hasard que de « belles » choses ou si des processus importants ont lieu lors de ce choix. Pour cette raison nous avons choisi les photographies ayant le plus grand nombre de vues et de likes sur les réseaux sociaux de notre organisation et nous les avons organisées en groupes afin de leur donner un contexte et de les analyser de la façon la plus adéquate possible. Les résultats seront clairs à la fin de cette présentation virtuelle. Alors, allez de niveau en niveau goûter les « potions de sagesse » de chaque étape et vous atteindrez « la connaissance ultime ». Profitez ! La commissaire d’exposition Ljiljana Radošević.

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