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FR ...VIRUSES

400 x 300 cm

Un des artistes belgradois les plus productifs en termes de pochoirs est l’inspecteur Yoda le froissé, ou tout simplement Yoda. Il a fait connaissance de TKV lors d’un atelier de fabrication de pochoirs et il est vite devenu son élève le plus doué. Nous pourrions même dire que Yoda a tout de suite commencé la révolution sur les rues de Belgrade. Son premier ouvrage « Endroit pour s’embrasser » a eu un succès médiatique immédiat, ensuite tout type d’attention a été prêté à son travail pendant qu’il se développait et grandissait en tant qu’artiste. Il a conçu un alias sympathique sous la forme d’un carlin qui est souvent appliqué à la surface grâce à la technique du pochoir, et puis il rajoute à la main les bulles contenant « les sagesses de Yoda ». Yoda a l’air d’un logo, et dans la culture urbaine contemporaine, généralement parlant, ce type de représentation visuelle remplace le tag (la signature de l’artiste). Ses jeux de mots et les nuances langagières qu’il utilise ont l’effet d’un prisme. Dans notre vie quotidienne, nous voyons un mot, nous le comprenons, mais il n’est que la lumière blanche. Quand ce même mot est employé par Yoda, c’est comme s’il filtrait cette lumière à travers un prisme afin que nous voyions de l’autre côté un éventail de couleurs que nous n’avions jamais vu de cette façon. Notre exposition présente deux de ces ouvrages dont l’un joue avec la double signification du mot « yu » et avec la nostalgie ex-yougoslave, tandis que l’autre dévoile les nombreuses couches du mot « nation ».

TAKE 3

Rien ne peut remplacer l’observation des graffitis et du street art dans le monde réel, cependant, il est devenu manifeste durant ces dernières années que les nouvelles technologies sont en mesure d’apporter une nouvelle dimension à ces formes artistiques. Déjà vers la fin des années 1990, la culture graffiti s’est rendu compte du potentiel d’internet pour se mettre en réseau et pour affirmer sa domination dans le milieu urbain. Une des pages web pionnières, ArtCrimes.com, servait de galerie qui présentait les ouvrages du monde entier. Au début, donc, c’est la culture qui a reconnu le potentiel de ce qu’une révolution numérique pourrait offrir. À partir des années 2000 et avec l’essor du street art, il est devenu évident qu’en plus du street art et de la culture graffiti, qui ont un besoin naturel de documenter et partager l’art trouvé dans les rues, ceci est devenu l’activité préférée des utilisateurs des réseaux sociaux. En plus des chats, de la nourriture et des selfies, partager des photographies de graffitis est devenu extrêmement populaire. En dehors des interprétations des psychologues et des sociologues de ce phénomène, cela nous montre clairement une chose : les gens voient les graffitis et le street art et y prennent plaisir. Cette exposition nous permet d’explorer le contenu numérique et une sélection des œuvres d’art les plus populaires parmi les internautes. Vous vous demandez peut-être pourquoi cette sélection serait pertinente pour le monde artistique et ce que cette approche curatoriale pourrait apporter aux visiteurs. La réponse est simple : nous voulons vérifier si le public ne choisit au hasard que de « belles » choses ou si des processus importants ont lieu lors de ce choix. Pour cette raison nous avons choisi les photographies ayant le plus grand nombre de vues et de likes sur les réseaux sociaux de notre organisation et nous les avons organisées en groupes afin de leur donner un contexte et de les analyser de la façon la plus adéquate possible. Les résultats seront clairs à la fin de cette présentation virtuelle. Alors, allez de niveau en niveau goûter les « potions de sagesse » de chaque étape et vous atteindrez « la connaissance ultime ». Profitez ! La commissaire d’exposition Ljiljana Radošević.

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